Et comment leur diras-tu ?

La philosophie, la mythologie, les religions sont-elles les seuls langages dans lesquels on pose des questions existentielles, les seuls dans lesquels on peut interroger notre rapport au monde, aux êtres, aux objets, au temps ? Traits d’amour comme des fulgurances, paroles d’enfance, disparition et réapparition de la figure de la mère, conscience d’un temps qui nous emmène vers le même point, réminiscences d’une culture hébraïque et, toujours présente, l’incision du deuil, telle est la réponse, tels sont les thèmes qui traversent ce recueil. Il est des moments trop poignants pour être dits et d’autres si ténus qu’ils passent inaperçus. C’est ce « trop » et ce « pas assez » que cherche à retracer le Colloque intérieur. Sous la forme de microrécits, de fragments de vie où le cocasse côtoie parfois le tragique, sont captés les mouvements de la mémoire, fugitifs, inattendus. L’écriture retient l’éphémère, elle garde vivante la trace de ceux qui furent vivants, comme nous. En inscrivant dans les cœurs le détail des gestes passés, les paroles qui furent, la pulsation des minutes, elle transforme la disparition en réapparition.

 

 

 

48 heures au Parnasse

Les textes d’André Berelowitch réunis ici ont été rédigés entre 1973 et 2016.

À côté de ses publications scientifiques, travaux éditoriaux et traductions, ils reflètent la dimension poétique de son attachement à l’écriture.

Réminiscences bretonnes, ivresse de la ville, imaginaire sylvestre et bestiaire intime, émotions clandestines et affection familiale : au gré du parcours métaphorique auquel invite l’auteur, ses inclinations deviennent familières au lecteur.

Entre Virgile et Kipling, Gogol et Swift, Cervantes et Stevenson, André Berelowitch nous convie aux mythes de son Parnasse, souvent entre les lignes.

Comme ses antichrones, il fait voyager ses mots dans le Temps.

Et autant que son histoire personnelle, c’est celle de la littérature qui, de page en page, se révèle en filigrane.

 

 

La Petite Manufacture des épitaphes

« La Petite Manufacture des épitaphes » traite avec légèreté de sujets graves : les morts, leurs sépultures, leur mémoire...

L’épitaphe –  du grec « épi » (sur) et « taphos » (tombe) – est une inscription funéraire permettant de préserver de l’anonymat et de l’oubli celles et ceux qui nous ont quittés. Elle doit être à l’éloge funèbre ce que le haïku est au roman feuilleton !

Avec « La Petite Manufacture » choisissez donc la bonne épitaphe – pour vos proches ou pour vous-même – et dormez sur vos deux oreilles !

 

 

Proust Érotique

"Faire catleya". Avec celle de la madeleine, la page où Swann redresse les fleurs de catleya dans le corsage d’Odette est l’une des plus célèbres de Proust. La formule "faire catleya", qu’emploient ensuite les deux amants pour dire faire l’amour, est passée dans le langage courant. Elle n’est cependant que la partie émergée de la sensualité d’ "À la recherche du temps perdu". L’érotisme parcourt l'oeuvre tout au long de ses sept tomes, souvent mezza voce, façon Princesse de Clèves, mais aussi parfois graveleux entre Casanova et Sade. Par son choix d’extraits commentés de la "Recherche" et les aquarelles qui les accompagnent, "Proust Érotique" en illustre la diversité.

 

L'île Seguin : quelle histoire !

L’île Seguin est un lieu culte. Si le souvenir de Renault est encore fortement présent dans nos mémoires, l’image de l’île est cependant en train de se renouveler.